lundi, mai 01, 2006

Station

J'avais presque oublié cette odeur âpre des halls de gare... Curieux mélange de béton, de sueur âcre des passants pressés et du hamburger froid.

Regarder les naveteurs et les apprécier...
les chargés de valises embarquant pour un doux long week-end ou revenant à une semaine laborieuse,
les femmes seules, leurs enfants à la main, en partance pour une destination du dimanche après-midi prometteuse de gouters dévorés au hasard d'une terrasse et aux regards pétillants de découverte,
les casqués de MP3 épargnés par la violence des harceleurs et peut-être un peu moins insouciants qu'hier dans la station de la capitale,
les étudiants en transit,
les couples de personnes âgées qui se tiennent serrés pour se faufiler sur les quais.

Et puis cette ambiance du bord de voie, ces courants d'air, les messages d'aurevoir rapidement tapotés sur les portables juste avant que le train n'entre en gare.

S'asseoir sur la banquette en velours, écouter défiler les arrêts, observer en silence les gouttes de pluie qui s'étirent en longues rivières sur les fenêtres du compartiment. Lire, fermer les yeux, apprécier ce moment privilégié de calme, perdue entre deux destinations. Juste avant de se perdre dans les couloirs sans fins de mon terminus.

1 Comments:

Blogger Vincent said...

Les halls de gare sont souvent le début ou la fin de beaucoup d'histoires, d'aventures anonymes... Ils invitent au rêve des destinations les plus lointaines... A l'évasion!

4:03 PM  

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