mercredi, avril 26, 2006

Quand


Quand les tentures tirées ne retiennent plus la lumière des jours qui s'allongent et que les anges trouvent le sommeil plus tardivement, le temps des confidences au creux de l'oreiller est revenu. C'est là que l'on se rend compte que tout et rien n'a changé. Un an dans ce havre de paix planté sur les versants des terrils du Thier à Liège. Les enfants ont grandi, ils semblent d'une sérénité confiante et d'une confiance sereine... Les mois se sont égrenés et la vie suit son cours paisiblement somme toute au fil des saisons. Un premier cycle complet sera bientôt cloturé depuis mon départ...

Au boulot, les signes de la belle saison apparaissent timidement. Les hommes arborent leur coupe rase de printemps, ont troqué leurs vestes brunes d'hiver contre des tee-shirts trop étroits d'un bleu profond. Les dames montrent leurs jolies gambettes à peine dorées par les premiers UV des salons de beauté du coin où elles se croisent durant la pause de midi. Le rythme reste très soutenu aux usines mais la perspective des grandes vacances dans une petite dizaine de semaines confère le courage nécessaire pour assumer avec vitalité et hargne les contraintes et obligations, les projets et desseins. Ce petit monde prend son rythme d'été. Il fait chaud dans l'allée centrale qui sépare les usines, les odeurs sulfureuses ont pris un goût plus prononcé et tenace, les gens avancent un rien plus lentement dans leur précipitation...