samedi, mars 25, 2006

Parfums de saison

Dix degrés de plus en quelques jours à peine et toutes les odeurs ont changé.
Aujourd'hui, c'est celle forte de la pluie qui imprègne la terre, la pénètre et la nourrit qui baigne la matinée. Une odeur moite plus qu'humide, à demi-chaude, à demi-lourde, à demi-mouillée, à demi-graveleuse. J'ouvre grand les fenêtres, l'air pénètre dans la maison timidement, aucun vent ne le pousse, il se fait un peu prier... entre enfin et envahit l'espace. On respire mieux, on se réveille doucement.

L'odeur est aussi ce matin celle ...
du parfum d'abricot du bain des enfants,
du café qui coule trop chaud dans le bol du petit déjeuner,
de la cire froide des bougies qui ont accompagné la soirée de la veille,
des crayons ordinaires et de la sueur infantile des classes qui s'échappe soudain, comme libérée enfin du cartable lorsqu'il est ouvert furtivement pour vérifier les devoirs à faire avant la fin du week-end...